Situés sur des sols calcaires donc perméables, les villages de Collonges et de Meyssac ont toujours manqué d’eau. L’eau devait être captée et acheminée depuis des sources comme celle du Martret au dessus de Collonges ou de Baral située en plein bois jusqu’aux fontaines du village où les habitants venaient se ravitailler car les habitations n’étaient pas desservies en eau courante.
A la fin des années 1880, ces canalisations ont dû être réparées, la présence d’oxyde de fer abimant les canalisations en fonte. A cette époque, la canalisation de la source de la Baral avait été complètement obstruée par des glissements de terrain et l’engorgement des tuyaux, dû à l’absence de bouches d’aération dans les canalisations, qui auraient permis un meilleur écoulement de l’eau. Cela posait des problèmes pour l’approvisionnement des Collongeois en eau, qui étaient alors obligés, notamment en été, de parcourir des centaines de mètres pour aller chercher de l’eau. Il n’y avait jamais assez d’eau
A partir de 1930 le captage de Dourieux que vous découvrirez au point le plus élevé de ce circuit permit de sécuriser l’approvisionnement car les sources de Dourieux (= deux ruisseaux) étaient plus importantes. Situées à plus de 5 kilomètres de Collonges et de Meyssac il fallut construire dans ces pentes escarpées des conduites et des décanteurs, de vastes cuves installées tous les kilomètres afin de filtrer l’eau et ainsi éviter l’amas de déchets végétaux et minéraux qui auraient bouché les canalisations.
En continuant votre chemin, faites un détour sur la droite jusqu’à une première cascade, nommée la cascade du saut de la Cour. Le mot « saut » désigne une chute d’eau dans le courant d’une rivière. On peut penser que l’appellation « saut de la cour » tient son nom de la sorte de cour formée par le bassin d’eau entouré de ses parois abruptes.
Vous pourrez écouter le témoignage de Joseph Brousse, qui raconte ses souvenirs de pêche nocturne, en quête des fameuses écrevisses du saut de la Cour. Marchez un peu plus loin, vous tomberez sur cette cascade très jolie dans un endroit qui ressemble à une forêt tropicale. Rafraichissement assuré en été, ravissement des yeux en hiver !
Ecoutez également le témoignage de Denise Fraysse, qui raconte ses trajets pour se rendre à l’école du bourg, pendant la guerre, où elle devait traverser le passage à gué tous les jours, en sabots.